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Nos résidents sont à l'honneur aux Rossignols

Publiée le 03/03/2023

    

Au sein de la résidence les Rossignols, nos seniors ont la parole !

La Journée de la femme arrivant à grand pas a inspiré l’une de nos habitantes.

Denise Grossen, résidente depuis 2016 au sein de notre structure, a rédigé un texte sur le mérite et le courage des Femmes connues ou inconnues.

Mme Grossen, femme littéraire, passionnée de lecture, nous a déjà offert de nombreux écrits.

Pourtant bien occupée, entre animations, sorties, repas, séances de rééducation, Denise arrive à trouver le temps de correspondre chaque jour, d’écrire son quotidien et de transmettre son histoire de vie à ses proches et aux autres résidents.

Ponctuellement au cours de l’année, notre écrivaine attitrée des Rossignols, prend plaisir à écrire des textes notamment sur des sujets de société mais aussi sur les évènements de vie quotidienne de l’ EHPAD comme le départ d’une salariée, ou plus tristement un décès…

En ce début de mois de Mars à l’occasion de la journée de la Femme, découvrez cet écrit touchant sur les valeurs des femmes, rempli d’amour et de tolérance.  

 

‘‘Journée des Femmes’’ 

« La femme est l’avenir de l’homme »  disait Aragon. En effet, l’homme, du point de vue strictement physique, ne peut rien sans la femme, puisque c’est elle qui enfante. Ainsi, il suffirait de deux siècles à peine pour que notre Terre redevienne ce qu’elle était il y a des millions, voire des milliards d’années. 

 

Tout le monde a pu remarquer que les guerres ont toujours entraîné un changement notoire dans le comportement des femmes. Comme en 1914 – 1918, pendant la  « grande guerre », alors que les hommes étaient au front. Elles ont assumé tout le travail habituel des maris, des fils, des fiancés, tout en gérant le quotidien de leur maison, de leur ferme, de leur commerce, ainsi que l’éducation des enfants pour en faire des hommes « biens et dignes ». De ces périodes sinistres, elles sont ressorties plus fortes. De plus, dans le Nord, elles ont reçu l’aide des suffragettes anglaises et américaines, pour manifester afin d’obtenir le droit de vote dans l’avenir. 

Il en a été de même pendant la guerre 1939 – 1945. Toutes les ressources de la France et des pays occupés étaient parties de l’autre côte du Rhin. Tout était compté au gramme près pour la nourriture, bien insuffisante autant pour les adultes que pour les enfants. Les mères devaient, à partir de 5h du matin, souvent, faire la queue devant les commerces pour obtenir quelques grammes de viande ou de pain, un peu de lait pour les jeunes enfants. C’était une vie très dure et les femmes, bien qu’amaigries, ont tenu jusqu’au bout. Il en était de même pour se vêtir. Plus de tissu, plus de fil, plus de laine. Et pourtant, je le souligne, les femmes n’ont jamais été aussi élégantes que pendant ces années noires. Une vieille couverture était transformée en manteau ou en veste. Un rideau de dentelle devenait corsage ou dessous. Un vieux bout de fourrure devenait une toque élégante. 

Il fallait des tickets distribués par les mairies pour obtenir une paire de chaussures, à semelle de bois articulés, une fois par an. Les bas ne sont arrivés en France qu’après la libération et l’arrivée des Américains. Sinon, les femmes se passaient une crème couleur beige sur les jambes et traçaient derrière les mollets, au crayon noir, une rayure imitant la couture du bas. L’élégance était sauve, mais rien n’était encore gagné pour les femmes. Rien ne changeait. L’homme était toujours tout puissant, maître en tout lieu et surtout en sa maison. Pour les femmes, l’emploi du temps se répartissait souvent ainsi : repas (les trois), lessive, ménage, courses. En plus du temps consacré aux enfants, des bébés aux plus âgés car souvent, les grossesses se succédaient et pas question de se reposer. C’est ainsi que des femmes ont perdu la vie en faisant des fausses couches. Cet acte, s’il était découvert, était passible de sanctions. Les jeunes filles, autant que les jeunes garçons, n’avaient aucune éducation sexuelle, d’où parfois des grossesses indésirables. De toute façon, c’était toujours de la faute de la fille, jamais du garçon. Bravo Mme Alimi, l’avocate célèbre qui vous êtes battue bec et ongles pour défendre devant un tribunal de la région parisienne ces jeunes personnes condamnées par une société masculine, les femmes n’ayant pas droit au chapitre. De nos jours, l’éducation sexuelle à l’école et toutes les manifestations féminines en faveur de la contraception ont permis aux femmes de se défendre et d’affirmer leurs droits à la liberté et au respect. Et aussi à la tolérance dans les couples. De nos jours, d’ailleurs, nous voyons beaucoup plus d’hommes qu’autrefois, qui promènent les bébés dans la rue, dans leur landau, qui aident à leur toilette ou à leur repas, qui s’occupent des repas de la famille ou du ménage,choses qui n’étaient pas très fréquentes auparavant, les tâches étant ainsi partagées. Bien sûr, de nos jours, les femmes se trouvent obligées de travailler quand la situation du couple le réclame. Elles font des études courtes ou longues, à l’instar des hommes et peuvent accéder à des postes de prestige...mais, très souvent, le salaire n’est pas toujours égalitaire. C’est un nouveau combat que les femmes devront affronter dans l’avenir. 

En fait de combat, je tiens à citer Mme Simone Veil, née en 1927, qui a été déportée à Auschwitz, en Allemagne, pendant la dernière guerre. Mme Veil a été secrétaire générale au Conseil Supérieur de la Magistrature. En 1975, alors ministre de la santé, elle libéralise la contraception et fait voter la loi sur l’interruption de grossesse. Les femmes lui disent un énorme MERCI. Mme Veil, vous avez bien mérité votre Panthéon.  

D’autres femmes célèbres, il y en eut beaucoup. Entres autres :  

Cléopâtre, reine d’Égypte 

Clotilde, épouse de Clovis 

Blanche de Castille, mère de Louis IX  Dit St Louis 

Jeanne d’arc a laissé sa vie dans la lutte contre les Anglais 

La Pompadour qui gouvernaient en silence à la place des rois Louis XIV et Louis XV 

La Montespan  

Charlotte Corday qui a poignardé Marat. Elle y a laissé sa vie. 

Louise Michel a pris part à la Commune, déportée en Nouvelle – Calédonie 

Mme Sand (George) écrivaine humaniste 

Colette écrivaine 

Olympe de Gouges, prenait la défense des femmes, y a laissé la vie

Marie Curie, première femme à avoir une chaire à La Sorbonne : chimiste, chercheuse.  

Simone de Beauvoir, écrivaine, féministe 

Brigitte Bardot. Après une carrière au cinéma, elle s’engage dans la défense des animaux. 

Toutes les femmes, anonymes ou pas, qui sont entrées en résistance pendant la dernière guerre : 

Joséphine Baker, artiste de music-hall, résistante. 

Et que dire de la jeune Greta Thumberg, venue du Nord et s’en va partout porter « sa » bonne parole, même au parlement européen, pour alerter les édiles sur les dangers de la pollution, autant sur l’homme que sur la végétation. 

Néanmoins, dans certains pays, de nos jours, il existe encore beaucoup de « femmes courage » luttant pour toutes leurs libertés. Pas de sorties, sauf avec un homme, parent ou ami de la famille. 

Ne pas montrer ni son visage ni ses cheveux, porter un voile total. 

Les études, finies. La liberté d’expression, finie. La moindre dérogation et c’est la sentence. Et tout cela, aujourd’hui ! Les hommes craindraient-ils les femmes à ce point ? Sujet à discussion .

Je finis avec Aragon, à nouveau. « La femme est l’avenir de l’homme » disait-il. En effet, tous deux sont complémentaires. Ils ne peuvent pas vivre, s’ils sont séparés. Et cela signifie qu’ils deviennent stériles et ne peuvent pas se reproduire. Aussi, lorsqu’ils se rencontrent, c’est un vrai feu d’artifice que, de nos jours, on appelle « Amour ». Alors, vive les femmes, sans lesquelles ce sentiment ne serait pas possible….. et  

                                         Vive l’Amour….. mais toujours dans la tolérance.